Tribunal administratif du logement
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Le Tribunal met à votre disposition des résumés de décisions portant sur différents sujets.
Cet outil pourrait vous être utile pour rédiger votre demande ou encore dans le cadre d’une séance de conciliation. Par exemple, il pourrait vous aider à estimer le montant des dommages et intérêts auquel vous avez droit ou encore la nature des ordonnances susceptibles d’être émises par le Tribunal.
Les exemples de jugements qui suivent sont présentés à titre indicatif seulement.
Plusieurs facteurs peuvent influencer la décision d’un juge administratif. Il peut s’agir d’une clause prévue au bail, de la pertinence et de la qualité de la preuve soumise, etc. En résumé, chaque cas est différent et chaque décision dépend de la preuve qui sera faite au Tribunal.
Nature du problème
Bruit excessif de façon régulière et récurrente
Utilisation sans droit des places de stationnement privées
Le syndicat des copropriétaires demande la résiliation du bail.
Le bail est résilié.
Le logement est une unité privative d’un immeuble détenu en copropriété divise (condo).
La locataire et ses invités chantent et dansent au son d’une musique très forte et crient aussi, ce qui trouble la jouissance paisible des autres occupants de l’immeuble.
Absence de collaboration de la locataire.
SDC phase 47-GR03-bloc190 (Kabura) c. Touré (6 mars 2019)
Chantier de construction situé en face de l’immeuble
Les locataires demandent :
(loyer mensuel de 1 416 $)
Le juge administratif accorde aux locataires :
Les travaux ont causé beaucoup de bruit et de poussière.
Les locataires ont été dérangés par le déneigement du chantier, qui était effectué pendant la nuit ou tôt le matin.
Existence de problèmes de bruit graves, sérieux et récurrents.
Perte de jouissance des lieux loués pendant toute la durée du bail, soit du 1er juin 2016 au 30 juin 2017.
Guillemette c. Façades du Mesnil Phase 2 (18 décembre 2018)
La locataire trouble la jouissance paisible des autres occupants de l’immeuble
Résidence privée pour personnes âgées autonomes et semi-autonomes
Comportement agressif de la locataire
Violence physique et verbale
Le locateur demande :
La locataire est agressive, a régulièrement des altercations avec d’autres résidents, insulte les gens et tient des propos inappropriés et blessants.
Certaines personnes se privent d’aller manger à la cafétéria et de participer à des activités en raison des agissements de la locataire.
Cette situation crée un alourdissement anormal de la gestion de l’immeuble pour le locateur, qui doit constamment gérer les plaintes et les conflits entourant la conduite de la locataire.
Les « victimes » de la locataire ont besoin de se sentir protégées en résidence, un milieu de vie particulier.
8168091 Canada inc. (Résidences Soleil Manoir Plaza) c. Lechasseur (29 octobre 2018)
Logement surpeuplé
Logement de 4 pièces ½ habité par 5 personnes (famille composée de 2 adultes et 3 enfants)
Troubles de jouissance causés par les locataires (bruit et utilisation inadéquate de l’aire de stationnement)
La locatrice demande :
Le bail n’est pas résilié.
La surface totale des espaces habitables d’un logement doit être d’au moins 8,5 m2 par personne qui y a domicile (art. 42 du Règlement 03-096 sur la salubrité, l’entretien et la sécurité des logements de la Ville de Montréal).
Information manquante : surface totale du logement des locataires.
La preuve de bruits constants, excessifs et déraisonnables est inexistante.
9322-1836 Québec inc. c. Nganga (5 mars 2019)
La locataire fume dans les aires communes de l’immeuble
Odeur
Bruit
L’article 2 paragraphe 7 de la Loi sur le tabac prévoit une interdiction de fumer dans les aires communes des immeubles d’habitation comportant 6 logements ou plus.
La locataire nuit à la jouissance paisible des lieux des autres occupants de l’immeuble :
Immobilière Cap 21 inc. c. Depelteau (6 février 2019)
La locatrice habite le rez-de-chaussée de l’immeuble (duplex)
Harcèlement (art. 1902 C.c.Q.)
La locataire demande des dommages-intérêts et des dommages punitifs.
(loyer mensuel de 565 $)
La juge administrative accorde à la locataire :
Le Tribunal n’a le pouvoir de punir le harcèlement que s’il a pour but de restreindre la jouissance des lieux ou d’obtenir le départ de la locataire.
Le harcèlement dont la locataire est victime de la part de la locatrice se manifeste de plusieurs façons :
Ringuette c. Strunzinsky (4 février 2019)
Copropriété divise
Non-respect de la déclaration de copropriété (interdiction d’animaux)
Le syndicat est substitué aux droits de la locatrice par le biais de l’article 1079 C.c.Q.
Les disputes conjugales sont fréquentes et surviennent dans la nuit. Cela constitue des inconvénients anormaux qui excèdent les limites de la tolérance.
Les préjudices subis sont nombreux :
La déclaration de copropriété interdit la présence d’animaux.
La présence du chien cause un préjudice sérieux au syndicat : accumulation d’excréments sur le balcon, odeurs, jappements fréquents.
Syndicat Terrasse Chavoin c. Romain (21 juin 2018)
Harcèlement
Travaux interminables
Le locataire demande 15 000 $ en dommages punitifs.
Le tribunal accorde au locataire 5 000 $ en dommages punitifs.
Le locataire a été victime de harcèlement de la part du locateur, qui a cherché, par ses gestes répétitifs, à l’évincer du logement qu’il occupait depuis près de 30 ans.
À titre d’exemple, des bruits émanant du logement du locateur, qui occupe l’immeuble (duplex), sont considérés comme anormaux : cognements répétitifs, cris d’enfants incessants, travaux interminables.
Doiron c. Mohd Chowdhury (31 juillet 2019)
Le locataire possède un chat, alors que les animaux sont interdits.
Le locataire demande :
Le tribunal rejette la demande du locateur et accorde au locataire 500 $ en dommages punitifs.
Le fait pour le locateur de causer volontairement la rupture d’eau dans le logement afin de forcer le locataire à modifier le bail constitue du harcèlement.
Le geste du locateur a été fait de manière à restreindre le droit du locataire à la jouissance paisible des lieux et est répréhensible.
Le locataire contrevient au bail en possédant un chat à des fins de compagnonnage et non à des fins de zoothérapie.
Pour obtenir la résiliation du bail, le locateur devait prouver que cette situation lui cause un préjudice sérieux, ce qu’il n’a pas fait.
Horatius c. Viau (21 août 2019)
Comportement agressif
Menaces
La locatrice demande la résiliation du bail.
Le locataire se déplace armé d’un long bâton et n’hésite pas à user de violence pour se venger.
Il a un comportement violent et incompatible avec son obligation de bonne foi dans ses rapports avec la locatrice et ses représentants.
Le locataire trouble la jouissance paisible des autres locataires par le risque qu’il représente.
Tous ces faits démontrent qu’il cause un préjudice sérieux à la locatrice.
Cap Reit GP inc., s.e.c./Cap Reit c. McCorquodale Alton (12 décembre 2019)
Consommation de drogue
Trafic de drogue
Actes de violence
Punaises de lit
Blattes
Le locataire permet que son logement ainsi que les aires communes de l’immeuble servent de lieux de rendez-vous pour l’achat et la consommation de drogues et pour l’abus d’alcool.
La locatrice subit un préjudice sérieux étant donné l’ampleur, la fréquence et la gravité du comportement dérangeant du locataire et des personnes auxquelles il permet l’accès aux lieux loués.
Le locataire refuse de collaborer à l’éradication des punaises de lit et des blattes présentes dans le logement.
Habitations populaires de Parc Extension c. St-Amour (18 décembre 2019)
Bagarre
La locatrice demande la résiliation de 2 baux.
Le tribunal suspend la résiliation des baux en cause et ordonne aux 2 locataires de garder la paix ainsi que de s’abstenir de s’en prendre physiquement aux autres locataires de l’immeuble.
Deux locataires qui habitent des logements distincts en sont venus aux coups.
Ce seul événement fait subir un préjudice sérieux à la locatrice, qui a l’obligation de procurer à l’ensemble des locataires de l’immeuble une certaine quiétude de même qu’un milieu sécuritaire.
Depuis la bagarre, les locataires ne se sont pas revus et n’ont pas eu d’autres comportements répréhensibles.
Office municipal d’habitation de Prévost c. Therrien (6 janvier 2020)
Note au lecteur : Les exemples de décisions ci-dessus ont été sélectionnés et résumés par SOQUIJ. Ils peuvent, dans de rares cas, avoir fait l’objet d’un appel ou d’un pourvoi devant une instance supérieure. Si vous souhaitez citer un de ces jugements devant un tribunal, il est recommandé de faire une vérification auprès du plumitif du palais de justice concerné.
Au besoin, vous pouvez consulter d’autres décisions en matière de bail de logement en utilisant le moteur de recherche disponible gratuitement dans le site de SOQUIJ. Pour optimiser les résultats, il suffit de sélectionner un tribunal (ex. : Tribunal administratif du logement), puis d’inscrire des mots-clés tels que « bruit », « moisissure », « zoothérapie », « résiliation », « expulsion », etc.